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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

novembre 2022

Jean-Michel Cucchi

  • « La relation médecin malade est capitale »
  • Radiologue et président du Conseil de l’Ordre des Médecins de Monaco, il milite pour plus de temps en consultation avec les patients et a contribué à améliorer leur prise en charge face à la Covid-19.
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Radiologue et président du Conseil de l’Ordre des Médecins de Monaco, il milite pour plus de temps en consultation avec les patients et a contribué à améliorer leur prise en charge face à la Covid-19.

 

Jean-Michel Cucchi déteste la routine, raison pour laquelle il a choisi de devenir médecin car il avait la conviction de ne jamais s’ennuyer. « C’est un métier dans lequel il ne faut pas compter ses heures, qui allie le contact avec les gens et un aspect scientifique en permanente évolution », s’enthousiasme ce radiologue un peu geek, qui a toujours été passionné de photo. Exerçant à la fois dans le privé au Centre d’Imagerie Médicale de Monaco et au Centre Hospitalier Princesse Grace, en tant que chef de service d’IRM, sa profession est pour lui l’occasion d’être en contact fréquent avec les autres spécialistes tout en contribuant à une meilleure prise en charge des patients grâce aux développements technologiques. Avec l’IRM 3 Tesla du CIMM, technique qui a révolutionné l’imagerie médicale moderne, l’augmentation de l’intensité du champ magnétique permet ainsi d’optimiser un meilleur diagnostic. « Au CHPG, nous nous sommes également dotés depuis un an d’un équipement HIFU. Des ultrasons focalisés de haute intensité, qui ont l’avantage d’être très précis, sachant que nous contrôlons la localisation et la montée en température par IRM. Dans le cas d’adénomyoses et fibromes utérins, cela permet de ne pas ouvrir le ventre et donc de ne pas compromettre les chances de tomber enceinte ensuite. La patiente est consciente lors de l’intervention, et elle se fait en contact permanent avec elle ». S’il s’occupait déjà de la corporation des étudiants en médecine quand il était plus jeune, Jean-Michel Cucchi a été Conseiller national pendant deux mandatures (de 2003 à 2008 puis de 2013 à 2018) et préside aujourd’hui le Conseil de l’Ordre des Médecins de Monaco. Défenseur de l’éthique médicale, il explique à regret : « Les patients se plaignent de plus en plus de ne plus pouvoir parler avec leur médecin, se confier à lui ; ils ont le sentiment d’être abandonnés. On a tendance à transformer les médecins en robots, dans des logiques qui consistent à mettre les patients le plus vite possible dans des cases pour suivre les conduites à tenir recommandées. Or la relation doit être primordiale, et si la rentabilité diminue, le prix des actes doit augmenter, d’autant qu’il n’a pas suivi l’inflation. » Lorsque la première épidémie de COVID-19 est survenue, Jean-Michel Cucchi a ainsi été en première ligne des décisions qui ont dû être prises : « Je suis assez fier de ce qui a été mis en place à Monaco car si au départ l’idée était plutôt de suivre la ligne de la France, en disant aux patients de rester chez eux en cas de test positif, en prenant du doliprane, et d’appeler le Samu en cas d’aggravation, nous avons convaincu le Gouvernement de l’importance de la médecine de ville en créant une cellule médicale de suivi des patients pour éviter à certains d’aller à l’hôpital, en leur permettant d’y aller plus tard quand cela était indiqué et d’en sortir plus tôt lorsqu’ils étaient guéris. » Autant d’actions qui ont donc été, et vont dans le sens de la défense des professions médicales et d’un service au plus près des patients.

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