Cécile Aviérinos
Une joaillerie entre deux rives
La Grèce et l'Inde… deux horizons mythiques pour la fondatrice de Marathi Paris, qui y puise l'inspiration de ses bijoux de noble facture. À porter, collectionner encore et encore.
Par Caroline Guiol
© Anthony Lanneretonne
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«Un ailleurs sensible où la beauté a une âme… Mes bijoux sont autant de talismans jalonnant deux mondes si lointains et si proches. » Née à Marseille, d'origine grecque, Cécile Aviérinos voyage depuis l'enfance entre ces deux rives ; d'une mer à l'autre, comme un ressourcement bienfaiteur. « À Athènes, ma grand-mère amoureuse folle de bijoux n'a eu de cesse de me faire découvrir, fascinée, les merveilles de la joaillerie grecque. J'en ai gardé un goût certain pour les pièces anciennes, d’inspiration hellénique en particulier, le raffinement du détail, l’or travaillé, la facture un peu brute… Depuis, je retourne régulièrement vers les rivages de ce pays d'une humilité et d'une séduction absolues. » Jalonné de voyages au long cours, son parcours dans la capitale va confirmer ses rêves et exigences en la matière, dans les hautes sphères de prestigieuses maisons françaises comme Dior et Chaumet. À chaque poste clé (marketing et stratégie en cosmétique et joaillerie), son goût pour des créations de haute virtuosité va s'affiner. Viscéralement attachée à ses racines méditerranéennes, c'est à Nice qu'elle a finalement jeté l'ancre et installé son showroom où elle recevra bientôt sur rendez-vous. Et prendra le temps de raconter le cheminement quasi spirituel de ses collections d'or et d’argent recyclés, ponctuées de matières premières naturelles.
« L'or, métal de l'éveil, de la conscience, renvoie à la lumière solaire, à la connaissance ; l'argent, métal de l'énergie, de la féminité, évoque la poésie de la clarté lunaire ; le vermeil illumine le bois provenant du noyer indien, appelé Siris, espèce d'arbre non menacée, traditionnellement appréciée pour ses vertus médicinales et esthétiques. Enfin, les pierres précieuses, fines ou ornementales (malachite, turquoise, lapis-lazuli, quartz rose, onyx mat…) sont choisies seules ou en association pour leurs vertus et propriétés reconnues en lithothérapie. Si la Grèce a offert au monde ses dieux et ses mythes, l'Inde a peuplé la terre d'une myriade de divinités légendaires transformant le quotidien en un long et mystérieux poème. » À travers de multiples modèles et trois collections – Mala revisitant le collier de méditation, Naos dont le pendentif s'inspire de l'architecture des temples grecs et hindous, et Dhyana aux quatre figures de Bouddha, Mycéna, Noctua, Ganesha – il ne reste plus qu'à chercher un sens à sa préférée. La quête est lancée !
Un savoir-faire responsable
Dans une démarche éthique, les ateliers de joaillerie partenaires de la Maison Marathi, situés en Inde et en Italie, sont certifiés RJC (Responsible Jewellery Council). « Je collabore non-stop avec eux, sur place et à distance, en m'assurant de leur engagement, du sourcing des pierres et métaux, au respect des droits des artisans, jusqu'à la réalisation d'excellence du bijou. » Cette attention portée aux autres, Cécile Aviérinos la porte aussi à elle-même, formée à l'enseignement du yoga et de la méditation qu'elle pratique telle une parenthèse de sérénité dans sa vie urbaine. Un contrepoint comme une respiration nécessaire, quand s'agite le monde. L'élégance et la sagesse en toute discrétion devraient tempérer ou affoler les ardeurs tropéziennes de la belle saison, nos envies de porter ces merveilles à même la peau, puisque la marque s'installe chez Mad Lords, nouvelle adresse en vue au 10 rue Gambetta à Saint-Tropez.
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