Daniel Rocher
De la cosmétique à l’art, il n’y a qu’un pas
« Pour moi, le néo-provençal est celui qui peut flâner pour s’inspirer.. »
Avec la complicité de Clotilde Roux
Né dans la famille Rocher, j’ai créé la marque Daniel Jouvance qui proposait des produits cosmétiques à base d’actifs marins issus du plancton. Très proche du monde marin et de ses acteurs, j’ai sillonné les mers du globe pendant des années et j’ai monté de nombreuses expéditions scientifiques, parfois dans des lieux périlleux. J’ai un côté très aventurier, mais un accident cardiaque m’a amené à prendre du recul sur cette vie trépidante. J’ai cessé la majeure partie de mes activités dans ma société pour me consacrer pleinement à famille et à ma passion, la sculpture. J’ai mis mon cerveau et mon rythme de vie sur une autre fréquence en exprimant pleinement ma facette d’artiste. Nous avions déménagé en Provence en juillet 1989 afin de trouver un lieu de vie plus clément pour notre bien-être, et plus propice à la création. L’énergie et la lumière sont extraordinaires ici. Cette région a des atouts sensoriels uniques, les sons, les odeurs, la chaleur… et elle est une source d’inspiration constante. La notion du temps n’est pas la même ici. Elle nous donne la possibilité de flâner et de prendre du recul sur les choses. J’ai cherché un lieu pour ramener une partie de notre collection familiale, les œuvres de mes filles et les miennes, et héberger des amis artistes. Mon concept est simple et naïf, il se résume en trois mots : Amour, Art et Amitié. C’est en fait ma façon de voir la vie et les gens. Ce château Charleval du XIXe siècle et son parc à l’état naturel sont devenus depuis 2019 un lieu de partage unique, une galerie d’art à ciel ouvert. Dans chaque pièce du château et dans le jardin, nous mettons en scène des œuvres contemporaines incroyables. Je connais chaque artiste et chaque œuvre. Je ne fais pas embarquer n’importe qui sur le bateau, même si c’est très beau ou que l’artiste est très connu. Il faut que ses valeurs et son humanité me correspondent. Ce projet atypique un peu fou est un nouveau monde dans lequel je m’épanouis complètement. J’aime rencontrer les artistes, échanger avec eux et les mettre en valeur. Nous faisons régulièrement des événements familiaux et conviviaux pour faire découvrir le château et ses œuvres mais il n’est pas encore ouvert au public, cela va se faire au fur et à mesure. J’ai envie d’accélérer le mouvement en construisant une nouvelle galerie de 600 m2 associée à une galerie parisienne. Mon ambition est de créer un pôle culturel et artistique qui compte dans la région, mais sans jamais que la gestion ne prenne le pas sur la passion.
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