Cyril Lecomte

De l’amour, bien sûr

« Je suis fier que la Provence où je suis né soit connue sur toute la planète Terre ! »

Par Maurice Gouiran

Il est né à Marseille. Il y passe les 23 premières années de sa vie. Il y revient, après une quinzaine d’années parisiennes, afin que ses enfants puissent grandir au bord de la mer, éclaboussés de soleil et de lumière.

Tout commence plus tôt, lorsque, au sortir de la seconde, Cyril Lecomte se lance dans la photo. Il ouvre son labo à 16 ans. Quelques clichés dans les théâtres lui font découvrir la magie d’une autre planète. Une formation à La Criée, avec Marcel Maréchal, des interprétations des pièces du répertoire classique (Molière, Shakespeare, Marivaux, Aristophane…), du chant, de la danse, de l’escrime, quelques apparitions au cinéma et à la télévision, et c’est parti ! Les tournages s’enchaînent. Cyril Lecomte passe avec bonheur du polar à la comédie, côtoie Noiret, Magimel, Galabru, Dupontel ou Cantona. En 2003, « Travail d’arabe » lui offre son premier rôle significatif. 

S’il adore la comédie et s’illustre dans les succès populaires, ce sont les grands films policiers qui lui offrent les rôles les plus marquants, que ce soit dans « Mea Culpa » de Fred Cavayé, « 96 heures » de Frédéric Schoendoerffer, « La French » ou « BAC Nord » de Cédric Jimenez. Il anime son amour des planches au théâtre dans « Le Dernier Jour du jeûne » de Simon Abkarian et deux one man shows, « De l’amour, bien sûr » et « Lecomte est blanc. » Riche d’une trentaine de films et plus d’une vingtaine de téléfilms, ce sont les gens avec qui il va travailler plus encore que les scénarios qui déterminent ses choix. Ses projets pour 2024 sont nombreux : trois tournages pour la télé, deux pour FranceTV et Carpe Diem pour TF1, du théâtre et l’écriture d’un film en cosignant le scénario. Notons également qu’il retrouve son engagement artistique d’origine en exposant ses photos en noir et blanc. Ce fut le cas à Marseille en 2022 et à Saint-Tropez en 2023. Cyril Lecomte a l’œil du photographe. Il a commencé très jeune et a longtemps mis cette passion sous l’éteignoir avant de s’y remettre dans les années 2000 par le biais du smartphone et des réseaux sociaux. Il refuse de se définir comme un technicien de la photo, il ne retouche pas ses instantanés. Pour lui, être photographe, c’est avant tout transmettre une émotion.  Un dernier mot pour préciser qu’être artiste né à Marseille n’a pas que des avantages tant certains pensent qu’il n’est de culture qu’à Paris. Cyril Lecomte ne trouve rien de plus désagréable que d’être traité, par le milieu professionnel, d’« acteur marseillais », un terme réducteur qui cantonne les artistes dans la galéjade phocéenne alors qu’ils sont ouverts sur le monde.