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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

mars 2024

Alex Berger

Scénario vauclusien

« Je suis arrivé dans le Vaucluse par amour. 

Ses couleurs, ses odeurs, ses sons… C’était une synesthésie incroyable. »

Avec la complicité de Mathilde Hingray
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© Corentin Proter

Je suis né à Philadelphie d’une mère vosgienne et d’un père américain. À dix ans, j’ai immigré en France. Nous sommes allés vivre dans le village de mes grands-parents, Le Thillot. En 1972, il y avait beaucoup d’immigration pour travailler dans les usines vosgiennes. J’étais au fond de la classe avec Driss, qui comme moi, ne parlait pas un mot de français. Ma chance, apprendre à m›intégrer vite et bien, saisir le temps de l’ennui, le temps de rêver et de créer mes propres scénarios de vie ! Je regardais les Enfants du rock sur Antenne 2. Plus tard, j’ai rencontré Antoine de Caunes et nous avons créé une société de production avec Tim Newman.

Ma première fois en Provence fut aux côtés de mon grand-père. En voiture, nous avions un jeu. Il sortait de la Nationale 7 et disait : « regarde et dis-moi quand tu vois des trompe-l’œil ». C’était magique ! Les maisons avaient de fausses fenêtres pour ne pas que la chaleur entre.

Je suis tombé amoureux du Luberon en même temps que de ma femme Florence. C›est mon beau-père qui nous a mariés. Tout le village était présent, dont Francine et Georgette, deux piliers de Roussillon. Elles nous ont fait des rites provençaux et j’ai basculé : Roussillon est devenue ma terre d’adoption. J’ai ma vie ici. Tout me concerne, tout est important. C›est vrai, je suis un bâtard culturel. J’ai besoin de la Provence et de Paris : deux salles, deux ambiances, deux inspirations. J’ai la chance de vivre des choses extraordinaires que j’ai envie d’importer sur mon territoire, symbolisée par le lancement de la 5e saison du « Bureau des Légendes » à Avignon pendant le confinement.

Je participe modestement à la politique locale, notamment aux côtés de Dominique Santoni, présidente du Vaucluse. Dans un département de tourisme et d’artisanat, l’évolution logique pour créer de l’attractivité en préservant l’environnement est la production de l’audiovisuel. Avec le projet LUX Vaucluse, nous avons souhaité faire venir des écoles, des entreprises, des créatifs… Nous développons peu à peu des outils et des infrastructures pour être complémentaires des tournages qui se passent en PACA et en Occitanie. Simultanément, en tant que président du musée OKHRA devenu le Centre de la couleur du Roussillon, je cherche à donner une nouvelle dimension à ce lieu unique créé par Mathieu Barrois et sa femme Barbara. Le centre culturel vise à rayonner sur le territoire en partageant la passion de l’ocre et de la couleur à travers diverses activités. Ma responsabilité dans l’association des Comités Communaux Feux de Forêt du Vaucluse depuis quatre ans contribue à façonner mon histoire dans cette région qui m’est chère.

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