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VIVRE SA VILLE

De la création de produits originaux aux nouvelles technologies de l’information et la communication, les entreprises locales sont un véritable atout de la région. Economie, banque, immobilier, urbanisme, architecture… cette rubrique se place au plus près des initiatives et transformations de nos villes. Ici, le concours
février 2022

Euromed 2

  • Cap au nord !
  • Euromed s’affirme comme la plus ambitieuse opération urbaine d’Europe avec une phase 2 qui s’étend sur 170 hectares au nord du projet initial et ambitionne la création de la ville méditerranéenne de demain.
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Le futur groupe scolaire des Fabriques. © DR BGA
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Laure-Agnès Caradec, présidente de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (Agam) et de l’Etablissement public d’aménagement Euroméditerranée. © Camille Moirenc 

Lancé il y a 26 ans, Euroméditerranée a fondamentalement changé l’image de Marseille. La seconde phase de l’opération d’intérêt national se prolonge aujourd’hui vers le nord en intégrant des éléments nouveaux, tels le développement exponentiel du numérique et les enseignements de la récente pandémie. Alors que la première phase a permis de développer un pôle d’affaires important (720 000 m² de bureaux), Euromed2 se concrétisera, à horizon 2030, par la réalisation d’un quartier attractif, productif, confortable, bien desservi et bien équipé, disposant d’un potentiel résidentiel très important. Cet objectif se décline selon trois axes : la population, l’innovation, l’expérimentation. Il se traduit par des objectifs chiffrés : 10 000 nouveaux logements neufs (65 % de logements contre 35 % de bureaux), 25 000 emplois supplémentaires (dont 8 000 créés), un parc de plus de 20 hectares, une cité scolaire internationale (école primaire, collège, lycée), etc.

LE PROGRAMME 2022
L’année 2022 sera davantage consacrée à l’élaboration, la finalisation, les procédures et démarches administratives qu’à la réalisation. Malgré cela, le paysage change. Le dernier des 6 bâtiments de Smartseille 1, premier projet Euromed2 à être lancé, sera livré cette année. A ce sujet, les 58 000 m² ainsi mis en service se veulent démonstrateur pour la poursuite du projet, notamment en termes de développement durable (méthodes de construction mêlant bas carbone, matériaux responsables et recyclés, qualité environnementale et énergétique des bâtiments, raccordement à un réseau de thalassothermie, désimperméabilisation des sols, îlots de fraîcheur végétaux…). Les chantiers ont démarré sur les sites des Fabriques (un écoquartier qui recouvre une partie des Crottes sur 250 000 m²), du parc Bougainville (première tranche d’une coulée verte et bleue de 16 à 20 ha) et de l’extension de la ligne T3 (jusqu’aux stations Gèze au nord et La Gaye au sud). Les consultations sont en cours pour la réalisation du secteur Cazemajou (logements, collège privé, équipements de commerce et de formation). La maîtrise d’œuvre des espaces publics des Crottes a été attribuée… Et cette liste est loin d’être exhaustive.
Laure-Agnès Caradec, la présidente de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (Agam) et de l’Etablissement public d’aménagement Euroméditerranée, sait bien que la transformation des grandes infrastructures sera déterminante, notamment la requalification du boulevard Gèze-Cap Pinède (en lien avec la Métropole), la création du parc Bougainville-Aygalades (véritable poumon vert de cet espace), et que la phase 2 constitue un véritable laboratoire de la ville méditerranéenne durable, avec des travaux menés dans de nombreux domaines (énergie, nature en ville, mobilité, matériaux, services urbains), et des expérimentations rendues possibles par l’ampleur du programme. Les projets ont évidemment pris en compte l’évolution des modes de vie générés par la crise sanitaire : le développement des circuits courts, la généralisation du télétravail, la réduction des déplacements, le besoin d’espaces extérieurs plus généreux ou de pièces nomades. Sur ce plan, on aurait pu craindre que le développement important du travail à domicile devienne une entrave au développement des immeubles de bureaux. Les mois passés ont prouvé qu’à Marseille, il n’en est rien puisque cette offre connaît une très faible vacance (moins de 4,5 %).

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