Fin 2015, les ventes de montres connectées dépassaient celles des montres suisses, mais l’horlogerie traditionnelle n’a pas dit son dernier mot. Cette nouvelle a mis au défi les grandes manufactures, qui se concentrent encore plus sur l’innovation et la créativité. Pour la première fois, le SIHH* mettait à l’honneur neuf indépendants dans le Carré des Horlogers. Ces petites entreprises (Hautlence, Urwerk, De Bethune, HYT, Christophe Claret...) partagent une même passion, celle de concevoir des montres dans le respect de savoir-faire séculaires. Et redoublent d’imagination pour écrire de nouvelles pages de l’histoire horlogère, en bousculant les codes classiques. Parmi elles, H. Moser & Cie joue la carte de l’humour en lançant la Swiss Alp Watch. Si le boîtier ressemble trait pour trait à celui de l’Apple Watch, c’est bien un mouvement mécanique qui l’anime. Comme quoi, horlogerie de haute voltige et objet connecté peuvent coexister.
Tourbillons co ou tri-axiaux, répétitions minutes d’une qualité sonore inégalée, usage de nouveaux matériaux toujours plus légers et résistants, mouvements révolutionnaires... s’il est un exercice ardu et sacerdotal, c’est bien de dessiner un garde-temps atemporel, qui se transmettra de génération en génération. C’est le cas de la Reverso de Jaeger-LeCoultre qui souffle cette année ses 85 bougies ou de la ligne Cellini de Rolex. Épurer pour atteindre le sublime.
Aux côtés de leurs modèles puissants, précieux ou complexes, les maisons s’efforcent de proposer des pièces plus abordables et de partir à la conquête de la génération Y. Quoi de mieux qu’un chronographe de ville ou une montre de style masculin-féminin pour y parvenir ?
* Le Salon International de la Haute Horlogerie.