Elle fait partie des artistes de la collection Jean Ferrero, qui a d’ailleurs été son mécène les cinq dernières années de sa vie. Un rapide coup d’œil sur les œuvres de Martine Doytier suffit pour comprendre la qualité de ce travail, qui tisse des ponts avec l’art naïf, l’art brut et dont les figures chargées d’émotions ne sont pas sans évoquer nos pulsions premières, les rêves et l’inconscient. Comment une artiste de ce talent a-t-elle pu être ainsi oubliée ? Marc Sanchez, qui a entrepris de vastes recherches sur cette artiste disparue au début de sa notoriété en 1984, propose en tout cas ici une rétrospective comprenant ses affiches pour le musée de Terra Amata et le carnaval de Nice, mais aussi ses huiles sur toile, son époustouflant « Autoportrait » et sa seule sculpture « M. Martin », réalisée en bois de mélèze peint. Un univers saisissant et dont l’humain est le pivot.