Elle a, dès ses débuts, fait du tissu un médium privilégié de sa pratique. Tressé au départ dans ses « Penis Carpet », formant au sol un maillage aux formes molles et psychédéliques, elle le met aujourd’hui à l’épreuve des ciseaux. Du doux crissement du métal découpant le textile émergent une foule de personnages. « Il y a la fille aux cheveux courts, le garçon aux boots pailletées », mais aussi « l’hystérique sur talons aiguilles », « la monstrueuse gourmande, cannibale », explique l’artiste, avant d’ajouter : « Et pourquoi pas, je suis tout ça. » Par ces aplats de tissus roses à motifs, qui marquent les frontières des vêtements et du corps, Sandra Lecoq libère à l’inverse une horde de personnalités, une harde débordant d’émotions sauvages. Des tissus de colère, des tissus de plaisir et de joie.
Vernissage le 10 février à partir de 18h. Exposition du 14 février au 18 mars « Droit dans le mur, la harde » Circonstance Galerie x Le Dojo 22 bis boulevard Stalingrad, 06300 Nice Tél. 06 03 26 76 55 www.circonstance.art