Image

VIVRE SA VILLE

De la création de produits originaux aux nouvelles technologies de l’information et la communication, les entreprises locales sont un véritable atout de la région. Economie, banque, immobilier, urbanisme, architecture… cette rubrique se place au plus près des initiatives et transformations de nos villes. Ici, le concours
septembre 2021

L’embellie NFT

Depuis le printemps, les NFT ont le vent en poupe. Certains collectionneurs soutiennent que ce sont des valeurs refuges. Dans un monde où tout va trop vite, n’est-il pas trop tôt pour l’affirmer ?

Par Maurice Gouiran

Image
Exposition et vente de NFT commissariée par Pau Waelder sur la plateforme en ligne Feral File.

Les NFT (Non-Fungible Tokens) sont des certificats de propriété d’objets numériques, uniques et non reproductibles. Leurs collectionneurs étaient souvent considérés comme de doux illuminés avant que ça change le 11 mars dernier. Ce jour-là, Christie’s adjugea pour 69,3 millions de dollars une œuvre virtuelle de Mike Winkelman, alias Beeple, gigantesque collage des 5 000 dessins réalisés durant plus de 13 ans. Cette vente historique fit découvrir au grand public le NFT, sa place sur le marché de l’art numérique et sa spécificité puisqu’on y vend de la diffusion et non plus de la pièce artistique. Le processus traditionnel « acheteur – galeriste – artiste » vole en éclats. Une question subsiste : s’agit-il d’une bulle spéculative ou d’une mode ? Les NFT se sont développés rapidement, générant un phénomène spéculatif (à l’instar des cryptomonnaies) et un nouveau marché de produits dérivés s’ouvrant sur la culture populaire en rendant accessible la propriété d’œuvres. Ainsi, le 1er juin dernier, l’association Pour Que Marseille Vive ! et Equisafe ont déployé le premier NFT d’une œuvre d’art physique en France. Ce projet s’inscrivait dans la volonté de ces partenaires de démocratiser l’accès à l’art (une composition de l’artiste marseillais Deniz Doruk a été offerte en copossession à près de 150 visiteurs). Un autre exemple régional est celui des joueurs de l’Olympique de Marseille tokénisés sur la blockchain Ethereum (et donc disponibles en tant qu’objets de collection numériques) grâce au jeu de fantasy football Sorare. Cela devrait permettre à l’OM de développer sa marque, mais également de nouveaux revenus par le licensing sur la blockchain.

 

Pour partager l’article :

+ de vivre sa ville