Ça roule pour l’automobile !

Avec + 334 %, l’automobile de collection est le meilleur placement financier sur ces 10 dernières années. Longtemps considérée comme un achat passion, elle est devenue un excellent investissement.

Par Maurice Gouiran

Le déséquilibre entre la demande et l’offre explique cet essor. Le parc de véhicules concernés est restreint face à une attente qui a explosé pour plusieurs raisons. L’impact d’une mondialisation amène sur le marché de nouveaux acteurs fortunés issus de pays émergents, ces acquisitions bénéficient d’une fiscalité intéressante (la valeur de ces véhicules n’est pas prise en compte dans le calcul de l’ISF). Ajoutons à cela la passion des amateurs, leur nostalgie d’un passé (un âge d’or ?) où l’automobile était reine, le plaisir qu’ils peuvent tirer du pilotage et de leur participation aux grands événements rassemblant des véhicules de légende. Si, pour le public, le terme « voiture de collection » désigne souvent des modèles de plus de 30 ans, il s’applique également à des véhicules plus récents, voire très récents, sous réserve de provenir de séries spéciales limitées. Alain Chieppa (AC exclusive, à Eguilles) est spécialisé dans le vintage où dominent Porsche, Lamborghini et surtout Ferrari. D’après son expérience, la marque de Maranello est celle qui provoque le plus l’enthousiasme. Passionnés et novices sont certains de leur placement et emballés par l’histoire de la marque (de son ultra-symbolique F40 en particulier). Les ventes aux enchères de Pebble beach (USA), Goodwood (GB) ou Retromobile (Paris) rythment la croissance d’un marché florissant. Les investisseurs se regroupent parfois pour acquérir l’oiseau rare comme cette mythique Formule 1 Benetton conduite par la star Michael Schumacher, dernier châssis de la saison 92 (B192/06). Et cette frénésie n’est pas près de s’arrêter : la généralisation des véhicules hybrides et électriques devrait renforcer la cote d’amour des moteurs thermiques de légende.