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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

mai 2018

Alain Prost

  • La passion pour moteur

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À 63 ans, il conduit toujours ses projets à fond. Rien d’étonnant que l’on mette en scène cette frénésie de vivre et sa légende sportive dans un biopic intitulé… Prost.

COTE : Il y a dix ans, vous affirmiez qu’« une course en France est une question d’intérêt national ». Est-ce toujours vrai
Alain Prost : C’est toujours vrai. Si de nombreuses tentatives ont échoué (comme celle de Disneyland), c’est sans doute parce que l’on s’est focalisé sur les pertes d’exploitation prévisibles sans intégrer leur portée internationale, les retombées économiques induites ou les avantages non mesurables en termes d’images ou de fréquentation touristique…

Vous avez remporté le Grand Prix de France au Castellet à quatre reprises. Que vous inspire son retour sur ce circuit ?
A. P. : C’est un grand circuit chargé d’histoire – plusieurs générations s’y sont succédé – au cœur d’un site assez extraordinaire. Le nouveau tracé conserve sa spécificité. Il devra affirmer une identité originale et forte face aux nouveaux circuits ultramodernes dotés de très riches infrastructures qui émergent un peu partout dans le monde.

L’Équipe vous a décerné à quatre reprises le titre de Champion des champions français. Avez-vous conscience d’avoir introduit le sport automobile dans le patrimoine national ?
A. P. : Il est vrai que mon premier titre en 1985 a changé le paysage et donné un nouvel élan à ce sport. Il a provoqué une éclosion des vocations de pilotes, mais aussi de sponsors. L’humain est bien plus important que la mécanique. C’est toujours l’émergence des champions qui déclenche et amplifie le développement d’une discipline.

Votre passion est-elle née d’un coup de foudre ?
A. P. : Indiscutablement. J’avais 14 ans lorsque j’ai accompagné mon frère, sans trop d’enthousiasme, dans un karting d’Antibes. Ce fut pour moi une révélation, un coup de foudre. À partir de là, j’ai consacré mon temps et l’argent que mes parents me donnaient pour mes loisirs pour satisfaire cette passion. Ces années ont forgé mon caractère.

Peut-on abandonner une passion concrétisée par 4 titres mondiaux et 51 grands prix ?
A. P. : Jamais ! J’ai une expérience à partager. Je le fais aujourd’hui comme ambassadeur Renault et conseiller spécial de Renault Sport Racing. Je suis également copropriétaire de l'écurie Renault e.dams, au sein de laquelle mon fils Nico court en Formule E.

Par Maurice Gouiran

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