Père Olivier Spinosa
Homme de foi, de partage et de culture
Par Valérie Rouger
© La Chambre Ichtus
Depuis plus de 150 ans, la Bonne Mère veille sur les Marseillais, d’une vie ou de passage, croyants ou non-croyants. Le père Olivier Spinosa en est le gardien, spirituel comme actif. « J’ai été baptisé à l’âge de 10 ans, ma famille m’a laissé cette liberté de choix. J’aime raconter que j’ai découvert le Christ grâce à la flemme de ma grand-mère ! Nous habitions à côté d’une église que nous traversions pour éviter de faire le tour du pâté de maisons. » « Dieu se sert même de la paresse pour appeler à lui », ajoute-t-il en riant ! Après cette introduction qui donne le ton sur l’échange chaleureux à venir, le père Spinosa insiste sur l’importance de l’équipe qui l’entoure. « La vie de la basilique repose sur tous, l’économe du sanctuaire, le président de l’association du domaine, tous ceux qui travaillent à la maintenance. Ensemble nous veillons, de l’opérationnel au stratégique. » Notre-Dame-de-la-Garde est à l’instar d’une petite entreprise mais dont l’énergie cultuelle fait la différence. Ici, tout est question de foi mais aussi de bienvenue. La dynamique de l’accueil de tous, dans cette maison de prières, est la fonction essentielle de son ministère. « Un lieu de culte ouvert à tous. On monte à Notre-Dame pour se ressourcer, quels que soient son chemin, sa foi, sa conviction religieuse. C’est un sanctuaire qui permet de prendre de la hauteur. » Au sens spirituel et physique, on grimpe pour y vivre des instants de vie d’une grande intensité. Dans ce sens, Olivier Spinosa fait venir aux beaux jours un food-truck, a rouvert le musée de la Basilique et, récemment, a remis en service le Restaurant. Pour que chacun, à sa façon, par la prière, la soif de culture, le plaisir de la table, se réapproprie ce lieu. Deux millions de visiteurs ont bien compris combien la basilique était leur maison.
« À Marseille, on ne lève pas les yeux vers le vide mais vers Sainte Marie qui nous tend Jésus. C’est aussi pour cela que je suis fier d’être Marseillais. »
