Camille Moirenc
Le photographe de la Provence et de… l’eau
Matisse Moirenc
L’Aixois Camille Moirenc est manifestement amoureux de sa Provence natale qu’il parcourt depuis des décennies. A travers son objectif, cet observateur hors pair, avide de découvertes, de lumières, de géométries et de rencontres, sait percevoir la beauté des paysages et des habitants, même là où elle est le moins attendue. Ses clichés témoignent du temps qui passe, de la vie des hommes, de leur environnement en constante évolution.
L’expo hors norme « 438, notre littoral », qui représente les 438 kilomètres du littoral du département et enlumine l’esplanade du J4 sur 438 mètres de long durant l’été 2018, prouve que celui qui, à 15 ans, décidait d’être photographe a superbement gagné son pari.
L’autre passion de Camille Moirenc est l’eau. La Méditerranée, ses plages, ses étangs et ses rivières, mais aussi son fleuve roi, le Rhône, passent sous son œil insatiable. Il photographie la descente du Rhône dans son intégralité, de sa source en Suisse à la Méditerranée, pour faire découvrir l’importance du fleuve, mais aussi les dangers qui le menacent. Les 80 tirages qui en résultent sont exposés durant 4 mois, en 2021, le long des grilles du palais du Luxembourg, à Paris. La Gallery qu’il crée en 2011 en plein centre-ville d’Aix, à côté du pavillon Vendôme, lui permet de prolonger son travail artistique. L’espace de 140 m² – composé de trois salles, dont deux grandes d’exposition – s’y prête. Il y déroule des clichés sur ses thématiques favorites, la Provence et l’eau, avec des approches très graphiques et des impressions personnelles. Il y propose sa bibliothèque d’images riche de plus de 130 000 photos (déclinées par ailleurs en plus d’une douzaine de livres d’art). Enfin, la vingtaine de grands tirages consacrés à la Sainte-Victoire constitueront sans doute la base d’un projet plus important sur ce massif emblématique et ses problématiques (comme la surfréquentation).