Présidente de l’Institut Océanographique Paul Ricard, Patricia Ricard est engagée depuis plus de 30 ans pour la protection de l’environnement. Quel regard porte-t-elle sur la société fondée par son grand-père il y a 90 ans ?
Cet anniversaire, ça évoque quoi, lorsqu’on est la petite-fille de Paul Ricard ?
C’est émouvant, car ça me rappelle des souvenirs d’enfant. Un de mes premiers jobs chez Ricard avait été d’interviewer les pionniers de l’entreprise. J’en ai connu beaucoup. Et certains bien sûr ne sont plus là. C’est avec gratitude et nostalgie que je pense au travail des pionniers et à ceux des hommes et des femmes qui ont contribué à cette histoire. Et cela me donne l’envie irrésistible d’assister au centenaire !
L’avant-gardisme de Paul Ricard en matière environnementale et RSE notamment n’est-il pas intégré dans les gènes de Ricard ?
Je pense que la sensibilité environnementale qu’a exprimée mon grand-père avant les autres, notamment au travers de l’Institut océanographique Paul Ricard, démontre surtout sa générosité, son intelligence et son grand bon sens. L’environnement est certes très à la mode aujourd’hui, mais il ne faut pas oublier que toutes ces personnes nées au début du XXe siècle étaient consciencieuses et environnementalistes sans le savoir. L’accélération de la pollution est arrivée dans les années soixante-dix. Je me souviens avoir demandé un jour à Alain Bombard ce qu’était la pollution, il m’avait répondu, « la pollution c’est ce que l’Homme fabrique et que la nature ne sait pas défaire ». Cela fait sans aucun doute partie de notre ADN et de nos valeurs. »
Ricard et Marseille, c’est un lien important ?
C’est depuis Marseille, où nous sommes nés, que nous avons grandi pour partir à la conquête de la France et du monde. Le choix de Marseille pour installer notre siège social et le Mx, un concept store dédié au Sud et à l’anis, était donc une évidence.