L’homme est charmant en entretien, expert et précis dans ses mots lorsqu’il s’agit de parler d’automobile. Normal pour ce professionnel qui est à la tête du 2CV Méhari Club de Cassis depuis 2013. Au point d’être une figure locale qui se démarque de ses confrères dans le monde automobile après avoir eu la chance de récupérer par Citroën les moules, outillages et les machines d’assemblage des châssis permettant au club de continuer à produire les pièces d’origine des 2CV comme des Méhari. « Être détenteur de ces moyens de fabrication nous a également permis de développer, construire et homologuer une version électrique de la Méhari que nous avons baptisée Eden », précise Stéphane Wimez. Il est aussi et surtout connu pour être un acteur majeur de ce que l’on nomme le rétrofit. Procédé qui consiste à remplacer le moteur thermique de son véhicule par un moteur électrique qui permettra ainsi à son conducteur de rouler sans émission de CO2. Un passage vers un moteur plus propre et moins coûteux qu’un véhicule électrique neuf. « Le rétrofit est particulièrement pertinent pour des voitures anciennes car il permet de leur donner une seconde vie. De plus, il répond à l’évolution de la demande de nos clients. Les enfants ou petits-enfants de nos clients traditionnels sont peu attirés par le moteur thermique », ajoute-t-il. Aussi, après avoir commencé cette aventure du rétrofit avec la 2CV, Stéphane Wimez s’attaquera à la version fourgonnette au premier trimestre puis à la Méhari avant juin 2022. Soit une année anniversaire pour le club de Cassis qui soufflera ses quarante bougies d’existence servant de turbo aux initiatives. « Nous démarrons des projets qui ciblent des véhicules iconiques disposant d’un parc roulant important (un des postulats pour un projet rétrofit) comme la Renault 4L, la Jeep Willys et la Fiat 500 », conclut Stéphane Wimez. Une nouvelle bienvenue pour tous les amoureux de ces voitures cultes en leur temps à la fois soucieux de la planète à travers un moteur plus « green ».
Par Bruno Lambert
