Le rôle des trente sous-préfets à la relance, nommés pour deux ans, est, en particulier, d’être sur le terrain, de jouer un rôle d’interface entre les différents acteurs et les services de l’État. S’ils ne disposent pas d’équipes dédiées, ils s’appuient sur les institutions et protagonistes déjà en place.
Le plan de relance s’attaque à la racine de la crise économique générée par la pandémie. Doté de 100 Md€, il repose sur trois piliers : l’écologie et la transition énergétique (30 Md€), la compétitivité des entreprises (34 Md€), la cohésion des territoires (36 Md€). Il s’agit de soutenir le financement des entreprises afin qu’elles puissent sauvegarder les emplois, mais aussi embaucher, investir, se moderniser pour la transition écologique. Depuis le début de la crise sanitaire, les mesures de soutien (prêts garantis par l’État, fonds de solidarité et activité partielle, report de charges…) représentent 20 Md€ pour la région (dont 10 Md€ pour les Bouches-du-Rhône). Au 31 décembre 2021, 2,4 Md€ ont été comptablement engagés pour la région PACA pour le plan de relance (ce montant n’intègre pas les dépenses non territorialisées). Ces actions ont permis de préserver des entreprises et d’écarter le risque de défaillances massives.
Aujourd’hui, Benoît Mournet peut être légitimement satisfait : la reprise est là, et bien là. Selon les données de la DRFIP, l’évolution du chiffre d’affaires déclaré par rapport à 2019 représente une hausse de +12 % au niveau régional et + 16 % pour les Bouches-du-Rhône (très au-dessus d’un niveau national à +3,1 %). Cette croissance est portée par les secteurs de l’industrie, du commerce et du transport et entreposage qui sont en nette progression. Le secteur de la construction est stable, celui de l’hébergement-restauration en recul. La relance supplante toutes les préoccupations en région PACA, quoi de plus logique qu’elle soit incarnée par un préfet ?
Par Maurice Gouiran