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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2021

Sylvie Parent

  • Prix Patrimoine familial
  • Mother to daughter
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Sylvie Parent, au coeur de ses produits.
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Le calisson, le produit star de Fruidoraix.

Localisation : Eguilles - Création : 1880 - Capital : 580 000 €
Activité : Confiserie - Dirigeants : Sylvie Parent, associée à Gilles Parent
Collaborateurs : 6

Après une formation dans la gestion et quelques expériences en hôtellerie, c’est à la comptabilité que Sylvie Parent a démarré dans l’entreprise familiale. Elle fait ensuite ses armes dans tous les services pour saisir au mieux le fonctionnement de la société, mais c’est la partie commerciale et le contact avec les gens qui l’attirent. « On va plus vite seul mais en groupe, on avance mieux », précise-t-elle. Sylvie Parent aurait pu ajouter qu’au-delà du groupe c’est la famille qui permet de porter au mieux les projets. 4e génération de femmes entrepreneures, elle dirige depuis maintenant 30 ans la confiserie Fruidoraix, à la suite de sa mère Jacqueline, sa grand-mère Jeanne et son arrière-grand-mère Epiphanie, la fondatrice. « Toutes ces femmes ont toujours travaillé avec leur conjoint. Quand j’ai pris la direction de l’entreprise il y a 27 ans, c’est tout naturellement que mon époux, Gilles, m’a rejointe. Il s’occupe de la gestion du personnel et de la qualité dans l’entreprise ». Tombée dans la passion créative du calisson dès sa naissance, Sylvie Parent en fait son produit star et modernise son approche. Elle propose notamment des mini-calissons dans un nouveau petit sac design qui explique l’origine du produit avec humour. « Notre fils, graphiste freelance, a apporté beaucoup d’idées, ce qui permet de faire découvrir nos produits à une nouvelle génération ». Cette mère de famille, absorbée par son métier, ne met pas pour autant sa vie de femme de côté. « C’est important de trouver un équilibre, mais ça demande beaucoup d’énergie ». De nature altruiste et généreuse, Sylvie Parent favorise les rapports humains et l’implication caritative. « Vendre de la confiserie, c’est offrir un bon moment de dégustation. Mon objectif est de partager ce bonheur avec le plus grand nombre ». C’est bourrée d’humilité qu’elle confie avoir reçu la Légion d’Honneur pour ses actions menées « C’est pour moi une reconnaissance globale pour cette lignée de femmes. C’est leur rendre hommage ». Une question nous brûle maintenant les lèvres : verra-t-on une 5e génération de femme à la tête de Fruidoraix ? « Ma fille termine ses études. Elle connaît bien notre entreprise mais à 22 ans elle souhaite d’abord se former sur des structures plus importantes, pour sans doute revenir, avec des compétences nouvelles et un œil frais ». Une future belle perspective familiale ?

Fruidoraix

Fondée en 1880 par l’arrière-grand-mère de Sylvie Parent, l’entreprise familiale a démarré par le négoce en fruits secs sur la place d’Aix-en-Provence. Depuis 4 générations, transmise de mère en fille, la confiserie du Pays d’Aix a évolué en fonction des tendances et des modes de consommation. Ainsi en 1970, elle relance le calisson et le nougat en poursuivant sa quête des meilleurs ingrédients et en privilégiant les recettes ancestrales de la famille, fabriquées artisanalement. Basés à Eguilles depuis 30 ans, Sylvie Parent et son époux modernisent les créations (sans conservateurs et sans colorants) et misent sur des packagings design aux notes d’humour élégantes. La démarche locale et responsable est au cœur du développement et elle est loin d’être un simple argument de vente. Élimination progressive du plastique, livraison en petits camions, fabrication à la commande, partenariats régionaux… tout est mis en place pour respecter des engagements sociaux et environnementaux. Quatre personnes travaillent dans l’atelier de 4 000 mètres carrés où des plieuses améliorent le travail manuel, qui reste la garantie d’une qualité artisanale revendiquée. Fruidoraix traverse les époques grâce à une passion du goût et du produit qui n’est pas près de s’éteindre.

Par Clotilde Roux

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