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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

avril 2021
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PRIX COUP DE CŒUR

Karine Marro-Guffanti

Tout pour l’art de la table à Nice

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© Sophie Boulet

Je suis née derrière le comptoir d’un café », lance Karine Marro-Guffanti avec humour. A l’époque, le père de cette serial entrepreneuse avait créé Le Magnan à Nice, avant de lancer le Moorea au cœur du port de Saint-Laurent du Var. Rien d’étonnant du coup à ce que cette fonceuse, une fois son diplôme d’école hôtelière en poche, se soit orientée dans la profession. « J’ai commencé en étant directrice marketing des ventes de deux hôtels à Londres puis mon père a eu besoin que je revienne. Alors évidemment ce n’est pas toujours facile de travailler ensemble mais j’ai créé du coup mes propres restaurants et il m’a toujours épaulée depuis lors », poursuit cette créative, qui s’ennuyait sur les bancs de l’école. Ce qui la motive avant tout ? L’amour de la restauration et cette conscience que l’art de vivre azuréen est un patrimoine. « Il y a en France la culture, les monuments et la gastronomie. Des secteurs d’activité si essentiels, aujourd’hui à l’arrêt du fait la crise sanitaire, ajoute Karine avec la gorge nouée, elle qui est à la tête du restaurant Le Grand Balcon et qui s’occupe de la partie restauration du Théâtre National de Nice. Nous sommes aujourd’hui sous perfusion mais je pense aussi à toutes les plus petites structures ».La pâtisserie Jeannot, du nom de mon grand-père Lorsqu’on lui demande la recette du développement de son groupe en vingt ans, Karine répond sans hésiter : « Mon père à qui je dois tout et avec qui nous formons toujours un bon tandem, des directeurs qui me secondent pour chaque établissement, ainsi qu’un mari et une fille qui participent à mon bonheur. » De l’époque où elle regardait la série L’hôtel de la plage chez ses grands-parents, elle a nourri l’envie d’avoir un jour sa propre plage privée avec restaurant. Un rêve qu’elle a réalisé sur la promenade des Anglais à Nice en 2020, avec La Vela. Elle garde ainsi du passage de la tempête Alex un souvenir très dur. « Cela a été un traumatisme. Nous étions prêts à finir de démonter le 3 octobre et le 2 au soir, tout a été rasé », poursuit cette dirigeante, qui s’est depuis lors abonnée à une application pour être informée au plus tôt. Battante, elle a remonté cette plage cet été intégralement en trois semaines avec son staff. La particularité des lieux niçois créés par cette Azuréenne ? « Leur ambiance chic, avec ce côté un peu enveloppant comme une maman. Quand vous servez un plat qui plaît au client, cela se voit immédiatement dans sa réaction. J’aime donner du bonheur », conclut cette passionnée, en attendant de pied ferme de pouvoir reprendre son activité

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Autour du Grand Balcon

Derrière le restaurant Le Grand Balcon, le Marcel Bistro Chic, la boulangerie Jeannot ou la plage privée La Vela, il y a un nom, celui de Karine Marro-Guffanti. Fondé en 2002, le Grand Balcon a une décoration caractéristique signée Jacques Michalis, en harmonie avec son voisin l’Opéra de Nice. Avec Jean-Luc Rossi comme chef exécutif de cuisine, cette adresse emblématique propose notamment des spécialités autour de la truffe, des noix de Saint-Jacques au filet de bœuf. Au Marcel Bistro, qui porte le nom du père de Karine, place à une cuisine de terroir, à la daube et aux petits farcis niçois, tandis que la plage La Vela célèbre la Méditerranée. Que ce soit à travers les légumes du marché, les poissons sauvages ou la viande, les établissements de ce groupe azuréen ont à cœur de cuisiner des produits frais, pour une vérité du goût dans l’assiette. N’ayant pas de cuisine centrale, tout est donc fait sur place par chacun, comme les pâtisseries de la boulangerie Jeannot. Une équipe qui peut ainsi monter l’été à cent dix salariés.

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