Image

PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2019

Marianne & Antoine Estène-Chauvin

  • Ensemble, au Belles Rives
  • « Pour mon grand-père qui avait quitté sa Russie natale, découvrir Paris puis Antibes était comme un rêve »

Belles-Rives-10.jpg

 

« Pour mon grand-père qui avait quitté sa Russie natale, découvrir Paris puis Antibes était comme un rêve »

 Si le Belles Rives est un hôtel cinq étoiles ouvert sur la Méditerranée, il a aussi le charme prenant des lieux porteurs d’histoire. Celle d’Antibes Juan-les-Pins d’abord et celle de la famille Estène-Chauvin, qui préside aux destinées de l’établissement depuis déjà quatre générations. Ici, on se souvient de F. Scott Fitzgerald, qui composait son livre Tendre est la nuit sur sa machine à écrire. Le célèbre écrivain a contribué à faire de cette demeure, à l’époque dénommée Villa Saint-Louis, un lieu de villégiature prisé de la jet set américaine, venue partager les joies de la fête et des bains de mer dans l’entre-deux-guerres. Puis sont arrivés Simone et Bona Estène. « Pour mon grand-père qui avait quitté sa Russie natale, découvrir Paris puis Antibes était comme un rêve, raconte Marianne Estène-Chauvin, fondatrice du groupe Belles Rives. C’est ainsi qu’il a décidé de devenir hôtelier. Il a fait ajouter une aile et deux étages supplémentaires à la bâtisse d’origine ». La Villa est ainsi devenue le Belles Rives, premier hôtel les pieds dans l’eau de la Côte d’Azur. En ce temps-là, les hôtes arrivaient avec leurs malles pour une longue période et séjournaient ici en pension complète au bord des flots.
« Mes grands-parents avaient trois enfants, et c’est mon oncle Casimir qui a pris la suite. Nous, nous habitions à Paris. Chaque été, le Belles Rives était ainsi le lieu des retrouvailles familiales. Je venais y travailler en tant qu’étudiante, tenir la caisse, repriser les tapis de bain, faire le marché », se souvient Marianne, qui a développé alors un attachement très fort pour cet hôtel. Après avoir fini ses études en histoire de l’art et tenu une galerie d’art contemporain pendant 10 ans à Casablanca, elle est ensuite venue aider son oncle au poste de directrice adjointe. A la disparition de Casimir, les choses étaient désormais évidentes : « Reprendre le Belles Rives était mon souhait le plus cher ». Et que de chemin parcouru depuis lors, avec l’acquisition de l’Hôtel Juana voisin, la création du Prix Fitzgerald en littérature, du Bal Meilland® avec la société éponyme de roses françaises et la venue du fils de Marianne dans l’établissement. Et Antoine Chauvin-Estène de conclure : « Le Belles Rives est porteur d’une histoire avec laquelle j’ai grandi, qui fait son attrait, et j’ai aussi à cœur de continuer à satisfaire notre clientèle très internationale, en le tournant vers l’avant, vers l’avenir ».

Par Eve Chatelet – Photo Sophie Boulet

Pour partager l’article :

+ de portraits