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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

March 2021

Pierre Cardin

  • Un mécène éternel
  • Tout commence sur un fil dans les années cinquante. Un trentenaire d’origine italienne intègre la haute couture et à grand bruit la tricote avec le prêt-à-porter. L’avenir appartient déjà à cet inventeur de la mode futuriste, de la mode haut de gamme pour tous. Innover, innover toujours.

Pierre Cardin

Un mécène éternel
Tout commence sur un fil dans les années cinquante. Un trentenaire d’origine italienne intègre la haute couture et à grand bruit la tricote avec le prêt-à-porter. L’avenir appartient déjà à cet inventeur de la mode futuriste, de la mode haut de gamme pour tous. Innover, innover toujours.

Par Dominique Juan - © Jean-Michel Sordello

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Faisons court, comme ses jupes. Après des débuts chez Jeanne Paquin, il se lie d’amitié avec Jean Cocteau, réalise costumes et masques pour La Belle et la Bête, pourrait rester cristallisé dans le spectacle et ses atours. Il n’en est point. Un passage éclair chez Elsa Schiaparelli et il rejoint la Maison Dior, participe aux contours du « tailleur bar » lequel définit le New Look et, sur un coup de tête, s’envole vers d’autres cieux au bout de trois ans. Il se met à son compte et, de costumes de scène en créations de haute couture, à grand renfort de fêtes somptueuses et de petits tailleurs (sa spécialité), il s’installe rue du Faubourg Saint Honoré et finit par triompher avec son adhésion à la Chambre Syndicale de la Couture.
La distribution, les grands magasins le fascinent, il présente au Printemps une collection de prêt-à-porter inspirée de la haute couture, crée une ligne pour homme, et malgré quelques échecs commerciaux, avec le soutien indéfectible des médias en général et d’Hélène Lazareff en particulier, les licences affluent, les corners s’ouvrent de par le monde. En 1978, il est le premier Français à s’implanter en Chine et fait défiler ses mannequins dans la Cité interdite. Il dessine, les industriels produisent dans une diversification liée à sa signature fer de lance.
De Palais Bulles en Espace Cardin ou Musée d’Art Nouveau, installé au-dessus de son restaurant Chez Maxim’s, dans sa démarche de mécène, il s‘intéresse à tout, soutient les arts vivants, music-hall, cirque… En Provence, Dans les années quatre-vingt il s’attaque à la réhabilitation des ruines du château du Marquis de Sade, dans les carrières jouxtant le château Lacoste, il installe un festival en toute complicité avec Eve Ruggieri où depuis 20 ans, cinéma, théâtre et musique font bon ménage. En 2019, le Brooklyn Museum consacre une grande rétrospective à ce membre de l’Académie des beaux-arts, qui a dessiné lui-même son épée, à cet homme visionnaire qui non seulement a inventé les contours de nouveaux modèles économiques pour la couture, mais a également financé nombre d’artistes et d’événements culturels. Nous lui devons beaucoup.
Merci Monsieur Cardin.

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