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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2018

Benoîte de Sevelinges

  • Un métier passion

 

 

 
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« Prendre une idée, l’enrichir et lui donner les moyens d’exister »

Aux commandes du Centre Hospitalier Princesse Grace (CHPG), Benoîte de Sevelinges est une directrice moderne qui a fait de l’expérience patient l’une de ses priorités. « J’exerce un métier passion où l’implication est maximale. Nous ne sommes pas médecins mais de nos décisions vont dépendre les modalités de prise en charge des malades. » À seulement 36 ans, cette Monégasque communique sans détour, croit en la collaboration. Derrière ses cheveux blonds et son large sourire se cache une femme déterminée qui maîtrise son sujet et semble ne rien laisser au hasard. Son rôle ? « Placer les bonnes compétences autour d’une table afin de monter un projet. Prendre une idée, l’enrichir et lui donner les moyens d’exister », résume la trentenaire. Si, depuis l’enfance, Benoîte a ses habitudes au CHPG où elle rendait visite à sa mère et à sa tante infirmières, suivre l’exemple familial n’a pas toujours été une évidence. Alors titulaire d’un diplôme de l’IEP de Bordeaux, c’est à 25 ans que la jeune femme a dû prendre la décision qui l’a menée à la tête de l’établissement monégasque. « À l’époque Denis Ravera, alors conseiller de gouvernement pour les Affaires sociales et la Santé, m’a parlé de son projet pour la direction de l’hôpital et m’a demandé d’y prendre part. » Si dans la famille de Sevelinges, la santé est une vocation transmise de génération en génération depuis 1939, c’est un passage par la Pitié-Salpêtrière qui sera déterminant. « Ce stage a été une véritable révélation. J’ai su que j’avais trouvé mon métier ». Une fois diplômée de l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) de Rennes, il y a 9 ans, elle devient l’adjointe de Patrick Bini, le directeur de l’époque. C’est finalement en juillet dernier qu’elle succède à son mentor. Elle se retrouve face à une feuille de route chargée mais confie vouloir avancer dans la continuité de son prédécesseur, tout en apportant sa touche personnelle avec notamment un accent donné au numérique. « Les outils d’intelligence artificielle sont l’avenir de la médecine et nous souhaitons devenir leader sur ce marché. » De belles perspectives d’évolution et de beaux challenges à relever.

Par Caroline Stefani / Photo Jean-Michel Sordello

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