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PORTRAITS

Ils sont artiste, cheffe étoilée, designer ou apiculteur, pilote automobile ou créatrice de mode. Leur point commun ? Ces personnalités glamour ou au cœur de la vie culturelle, économique et sociale régionale sont les moteurs de l’actualité azuréenne. Découvrez sans filtre le témoignage de leur parcours, leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets à venir.

décembre 2019

Famille Combard

  • Trio de tête
  • « Il nous a transmis un domaine, mais avant tout une vision et l’amour de recevoir. Mon père finissait un repas en parlant du suivant »

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François, Delphine et Magali à la tête du domaine Figuière.

« Il nous a transmis un domaine, mais avant tout une vision et l’amour de recevoir. Mon père finissait un repas en parlant du suivant »

Tout a commencé sur un coup de cœur. Une attirance pour la douceur du Sud puis la découverte du domaine Saint André de Figuière à La Londe les Maures par Alain Combard en 1992. Ces terres tournées vers la mer deviendront « les poumons » d’une famille unie par la passion du bon vin. Le patriarche a connu ses premières émotions viticoles, un verre de Chablis à la main, mais c’est bel et bien en Provence qu’il a construit le projet de sa vie. « Nous avons passé notre enfance en Bourgogne où mon père était associé sur le domaine de Michel Laroche », confie Delphine Combard. Après de beaux succès accomplis, Alain et son épouse, originaires de Saint Rémy de Provence et de l’arrière-pays niçois, décident de s’offrir un retour aux sources. Outre la localisation de ces vignes, le passionné est conquis par la qualité du vin bio produit par l’ancien propriétaire. A l’époque, seule la dernière de la fratrie Anne-Valérie, agée de 18 ans, suit ses parents, tandis que les trois aînés vivent déjà leurs propres expériences. Quelques années plus tard, François est le premier à rejoindre l’entreprise familiale. Le duo fonctionne très bien, jusqu’au jour où de graves ennuis de santé poussent Alain Combard à prendre une décision radicale : vendre ou unir leurs forces. « Ils venaient d’acquérir de nouveaux hectares de terrain. Papa nous a donné un an pour réfléchir et choisir ou non de le rejoindre ». Une proposition synonyme de changement de vie radical pour Magali installée à Paris et Delphine au Pays Basque. « Si notre petite sœur qui vivait dans les îles Vierges britanniques a décidé de rester dans les Caraïbes, nous nous avons pris part à l’aventure ». Ils se sont réparti les tâches, et Alain Combard était « le chef d’orchestre ». « Lorsque papa nous a quittés en 2015, il était impensable de choisir un chef ». Et, depuis, les trois cogérants n’ont jamais dévié du chemin tracé par leur paternel. « Il nous a transmis un domaine, mais avant tout une vision et l’amour de recevoir. Mon père finissait un repas en parlant du suivant ». Et si tout a pu se faire si naturellement et sans fausses notes, Delphine le répète : « C’est grâce à lui. Il avait tout prévu et il nous a fait un cadeau formidable ».

Par Caroline Stefani – Photo Thierry Vallier

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